Suite aux événements pluvio-orageux du 17/10/2024 le message suivant a été envoyé par messagerie aux adhérents de VYF.
Chers Adhérents
Près d’une semaine après le passage catastrophique de la tempête Kirk , un épisode pluvio-orageux est venu frapper notre région.
Même si les causes en sont différentes, le résultat est quasi le même : submersion de la vallée de l’Yvette et ruissellements catastrophiques ailleurs.
Certains d’entre vous ont été frappés deux fois, d’autres l’ont été suite à Kirk et pas cette fois et inversement..
ð On rappelle à cette occasion la nécessité de déclarer les dégâts en mairie, voir le mail précédent de l’association à propos des conséquences de Kirk.
Pour tous ceux qui ont été touchés un certain découragement peut se faire sentir : dégâts à répétition, perte de valeur possible de maisons les plus exposées, conséquence psychologiques, etc..
Une certaine incompréhension peut aussi légitimement exister : depuis plusieurs années de nombreux et coûteux travaux ont été réalisés, re-méandrages, creusements de bassin, etc.. et le résultat n’apparaît pas probant.
Certes des circonstances exceptionnelles peuvent être évoquées : les quantités des précipitations ou leurs débits sont hors norme, avec des submersions jamais constatées auparavant par endroit.
VYF ne met pas en doute le dévouement des agents du SIAHVY, leur compétence et leur volonté d’éviter le maximum de nuisances aux habitants de la vallée et du bassin versant..
Mais le résultat est la et il peut quand même légitimement questionner.
Sur un plan plus technique on peut remarquer que ces deux épisodes correspondent à deux types de précipitation différents. L’un, Kirk n’a pas été d’une très forte intensité (dans la vallée) mais il a été prolongé et à couvert une très vaste surface, l’autre, de type pluvio-orageux, a été plus localisé, nettement plus bref mais particulièrement intense.
Cependant dans les deux cas on a pu constater des conséquence semblables.
S’il est pour le moment difficile pour l’association d’avoir un avis motivé sur le remplissage des bassin de l’Yvette (Coupières, Bures) on peut s’étonner du comportement de ceux des affluents.
On a pu voir que des submersions ont eu lieu dans la vallée du Vaularon alors que les bassins sensés la protéger (Grands Prés, Armand, Baratage..) étaient loin du débordement suivant les relevés du SIAHVY, ce qui est illustré par les photos et films.
Les causes peuvent être multiples : gestion des sondes, apports parasites, niveau des vannes, ruissellements divers.. Mais il y a manifestement à améliorer l’efficacité de la gestion de ces bassins.
Sans compter les causes récurrentes et hélas jamais correctement traitées :
- Saturation des réseaux d’eaux usées, par apport d’eau météorique et sous-dimensionnement des ouvrages
- Imperméabilisation dramatique des sols liée à des opérations immobilières importantes comme on peut en voir en particulier le long de la route de Chartres (mais ce ne sont pas les seules).
Les chantiers du SIAHVY sont coûteux (en millions d’euros), ils sont financés par l’argent public c'est-à-dire le nôtre (point si souvent oublié) et il ne faudrait pas que l’argent ainsi dépensé ne le soit pas dans le but d’améliorer la sécurité des populations mais plutôt le soit pour permettre une amplification du bétonnage dans les vallées, comme on peut le constater.
Sur ce point on peut trouver malséantes les visites des autorités préfectorales sur les sites inondés alors même qu’elles font de fortes pressions pour augmenter le bétonnage dans le bassin versant. C’est un peu se moquer des populations.
N’oublions pas non plus quelques dossiers de fond, toujours en cours ou en panne dans la vallée : schéma directeur de ruissellement, PAPI d’action, etc..
Une fois passé le temps de la mobilisation nécessaire pour traiter les conséquences des catastrophes de ces derniers jours et sans esprit de polémique stérile, VYF va interroger les communes, le SIAHVY et la CPS sur les causes des dysfonctionnements constatés et les plans d’action correctifs mis en œuvre.
On nous promet une répétition de ces « anomalies» avec le réchauffement climatique, il n’est donc alors pas possible d’invoquer la fatalité ou de se rejeter les responsabilités entre administrations
Nous vous tiendrons évidement informés des suites données à ces démarches.